- Un des plus grands Bourgognes, issu d'une parcelle au pied du Romanée Conti
- Élégance, raffinement et harmonie
Vignoble et entretien
Le Romanée St Vivant des Poisots se trouve en dessous du Romanée Conti. La parcelle fait un demi-hectare. Les ceps ont en moyenne plus de 50 ans. Pour éviter la forte pression du sol causée par les pneus de tracteur et pour favoriser les synergies naturelles, la vigne est labourée à cheval. Les vignes sont ici entretenues selon la méthode Guyot simple. Au printemps, elles sont taillées à 6 yeux pour limiter encore davantage les rendements, qui sont de toute façon faibles en raison de l'âge des ceps. Les palissages et l'éclaircissage du feuillage assurent une exposition optimale des grappes au soleil. Dès la vendange, les raisins qui ne sont pas parfaitement mûrs et sains sont triés afin qu'ils ne puissent pas interagir défavorablement avec les bons raisins dans la récolte, ce qui est préférable à un tri ultérieur sur une table de tri au domaine.
Vinification, élevage et mise en bouteille
Remi Poisot égrappe tous les raisins, et pas seulement pour le Romanée Saint Vivant, puis les laisse macérer quelques jours dans des foudres ouverts avant que la fermentation spontanée avec des levures naturelles ne commence. La fermentation dure environ deux semaines, avec un remontage quotidien. Le Romanée St Vivant est élevé chez Poisot pendant 18 à 20 mois en fûts de chêne dont la moitié sont neufs, séparé des lies après la fermentation malolactique, puis soutiré une seconde fois avant la mise en bouteille pour reposer encore quatre semaines en cuve inox avant une mise en bouteille non filtrée. Le vin est très rare, car il n'y a que 1200 à 2300 bouteilles par an.
Le millésime
2016 est une grande année, qui réunit des fruits nuancés typiques du terroir, des tanins mûrs et une acidité suffisante pour la longueur, la fraîcheur et la transparence. Il n'a pas les arômes très mûrs et sombres de 2015 et 1990, et un peu moins de tanin que 2005 et 2015. Dans son équilibre, il peut être comparé à 2010 et 1991, bien que ces derniers soient moins réguliers.
Sensoriel
Le Romanée Saint Vivant séduit dès les premiers instants par un nez intensément présent de fruits noirs et rouges, d'épices exotiques, de violettes, dont la complexité multiple est à peine descriptible. Ce Pinot Noir accompli enveloppe sa densité incroyable d'arômes dans une soie et glisse sans effort sur le palais, qui est rempli de la densité du centre jusqu'à tous les recoins. Ainsi, la plénitude se combine à une subtilité et une délicatesse presque incorporelles. Il montre une harmonie et une intensité d'arômes que l'on trouve rarement même après une longue vie à la recherche du Pinot Noir parfait.
Développement et potentiel
Une fois que le vin aura surmonté sa maladie de remplissage vers la fin de l'année, on pourra au moins le déguster agréablement pendant les mois d'hiver, bien qu'il doive se refermer pendant les mois d'été, mais en hiver 2019, il révélera encore beaucoup de ses charmes. À partir de l'été 2019, il se refermera probablement. Les tanins et l'acidité ne seront alors plus aussi parfaitement intégrés, le fruit recule et surtout les arômes deviennent plus réservés, moins complexes voire relativement unidimensionnels. Jusqu'en 2030, il devrait reposer dans une cave relativement chaude, dans une cave fraîche certainement jusqu'au milieu ou à la fin des années 30. Jusqu'en 2060, il devrait être bien buvable avec un stockage approprié, tandis que les notes truffées et terreuses deviendront progressivement plus prononcées, le fruit conservera encore une fine douceur, mais pour l'amateur de vins intensément fruités, il sera peut-être déjà un peu trop mûr.